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Ma nuit blanche avec Henry Carey

Juin 26, 2019 | Chronique littéraire

Notre histoire a commencé avec son premier livre, Six yaourts nature. Ce roman à suspense m’a littéralement emballée ! Les premières pages plantent le décor : six personnages, la caisse d’un supermarché avec, entre autres, un pack de yaourts… et six épisodes plus tard, vous regrettez de les avoir dévorés trop rapidement. Six yaourts nature est un livre dont le rythme et la construction vous embarquent dans une intrigue qui ne vous lâche plus. Un roman qui donne envie de lire, où les protagonistes sont au service d’une histoire… dont je ne peux dire sinon la divulgâcher.

Et puis en mars dernier, au Salon du livre de Brindas, je tombe par hasard sur Henry Carey himself (en mode « totale groupie » : lui si réservé a dû me prendre pour une hystérique avec mon enthousiasme débordant !). Il propose son deuxième opus, publié en 2017 par les éditions André Odemard : Chambre noire, nuits blanches. Une couverture noire, une photo de couloir d’hôpital ancien, ou d’asile psychiatrique, froidement glauque, une silhouette en contre-jour qui s’avance… Ça fait peur : moi qui n’aime pas les romans noirs à la DOA et ne suis pas fan de thrillers, j’hésite. Mais il ne s’agit pas de ça, seulement de suspense, double dose. Alors je repars avec une dédicace du maitre sous forme de deux questions et un conseil : « la réponse peut-être en lisant ces pages jusqu’à la dernière ! »

Grande dévoreuse d’ouvrages en tout genre et sujette aux insomnies, je décide de lui réserver un traitement spécial : occuper utilement et avec plaisir ces temps où le sommeil me fuit. J’entendais me mettre au diapason du titre et choisir une belle nuit blanche pour savourer l’objet. Bien m’en a pris… ou pas ! J’avais oublié que je lis aussi pour glisser doucement dans les bras de Morphée et non pour passer une nuit trépidante avec Henry Carey ! Car bien évidemment, l’accident d’Olivier, le héros malgré lui, a des conséquences tout sauf banales. Et sa femme Aurore porte bien son prénom… vous savez, celle qui se pointe après l’aube ?

Mais pour le reste, je ne peux qu’avouer avoir lamentablement échoué à faire durer le plaisir et que j’attends avec impatience la sortie du troisième ouvrage de cet auteur lyonnais qui gagne à être (re)connu. L’humour qui affleure au détour des phrases, un ton un peu crû parfois, un rien décalé… le bonheur assuré.

À l’heure où se pointent les vacances d’été, les voyages en train, les après-midis de farniente au bord de la piscine… deux livres à offrir ou à se procurer d’urgence pour passer un moment inoubliable !

 

 

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