Chère 2022,

Ton premier jour est arrivé, aux premières heures, tout embrumé, puis celui-ci brièvement percé par un soleil timide qui a fini par se cacher sous un épais brouillard… L’astre a refait surface à l’heure où l’on ne l’y attendait plus, éclatant et chaud.
Certains y verront un mauvais présage, et moi, j’ai décidé d’ouvrir une nouvelle page.

Blanche, comme ton brouillard ce matin… jusqu’à masquer le paysage quotidien. Et tout est devenu possible. L’imaginaire s’envole, chère 2022 ! Redessinons le monde que tu voiles un instant. Un temps suspendu. Un nouveau chapitre s’ouvre à chacun de nous pour faire cette année coup double : saisir l’instant et le vivre, pour de vrai.

Laisse-moi deux-viner… Tu seras riche, puisque tu nous offres deux pour le prix d’un.
Tu seras assurément imprévisible, puisqu’un inédit peut en cacher un autre.
Tu seras surprenante, puisque nul ne maîtrise la nature, et tu seras aussi aventureuse, prompte à surfer au gré des vents, ces impalpables qui nous remettent à notre place d’humain.
Et puis tu portes en toi le chiffre de l’amour, de la tendresse, du partage, de l’amitié…  C’est toute une histoire à écrire, lettre après lettre, et j’espère bien être au rendez-vous de chaque rencontre que tu m’offriras. Car rien n’est écrit d’avance…

Hélie

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« Mon vrai pays, c’est la page blanche. »

Je dois de nouveau à Christian Bobin cette page d’écriture. Comme l’année dernière, j’ai choisi ses mots pour m’interroger et me laisser porter par l’écho de mes émotions liées à la nature, dehors, et par l’air du temps.
L’intégralité de l’interview qu’il a donnée le 11 février 2013 et dont est extraite cette citation se trouve sur la page du journal L’Express. Elle est d’une étonnante actualité…

Merci également à la contribution créative du photographe Justin Holding. Sa photographie prise en 2019 s’intitule After the blizzard.
Son regard sur la nature mérite un détour sur sa page Flickr : voyage garanti !