Impression chez un imprimeur ou édition : ce qu’il faut savoir

 Lorsqu’on m’appelle pour parler d’un projet de biographie, j’entends souvent deux phrases qui recouvrent deux réalités différentes :

« J’aimerais publier mon histoire pour qu’elle serve à d’autres personnes. »

Ou alors :

« Mon histoire, je l’écris juste pour mes proches, pas pour être diffusée au monde entier ».   

En tant que biographe, j’adapte mon écriture et ma proposition d’accompagnement pour répondre à ces objectifs… Et surtout, j’informe les personnes (et parfois les rassure) sur ce qu’implique leur demande. En effet, plusieurs solutions existent pour concrétiser leur projet : de l’impression privée à l’édition, chacune dispose de spécificités et d’obligations distinctes.  

L’impression chez un imprimeur : la solution sur mesure et privée

L’impression chez un imprimeur consiste à transformer le manuscrit qu’on a travaillé ensemble en livre physique. Toute la démarche est personnalisée : choix du format, du papier, du type de reliure, impression couleur ou noir et blanc, finitions (pelliculage, gaufrage, etc.). Et bien sûr, le nombre d’exemplaires ! Pour les récits de vie, bien souvent, ce sont de petits tirages qui sont adaptés pour une diffusion à la famille ou aux proches.

Certains imprimeurs proposent même une aide à la mise en page (ou à la création de la couverture) ou à la préparation du fichier. En fonction des projets et des budgets, je propose un professionnel proche du lieu d’habitation du client ou des partenaires sur internet.

Comme les livres sont destinés à un usage privé, familial ou amical, l’imprimeur ne s’occupe pas de la commercialisation.

Par ailleurs, si le livre reste dans le cercle familial restreint, le dépôt légal auprès de la Bibliothèque nationale de France (BnF) n’est pas obligatoire. En revanche, dès qu’il est diffusé au-delà (vente ou large distribution), il devient obligatoire.

L’édition traditionnelle : pour une diffusion plus large

L’édition englobe la fabrication, mais aussi la publication, la diffusion et la commercialisation du livre. Celui-ci peut être vendu en librairie, sur internet, ou dans des réseaux spécialisés. De fait, certaines histoires de vie présentent des parcours particuliers qui peuvent intéresser un large public.

Éditer un livre à compte d’éditeur implique de soumettre son manuscrit à une maison d’édition qui l’accepte ou non. En cas d’accord, l’auteur du récit de vie ou de la biographie et la maison d’édition contractualisent alors les modalités de la prise en charge.

Comme l’éditeur est alors responsable du contenu, du respect du droit d’auteur, de la vie privée, et des éventuels délits de presse (diffamation, injure, etc.), il se charge du dépôt légal et des mentions légales (nom de l’éditeur, ISBN, dépôt légal, etc.) de l’ouvrage. Le dépôt légal est obligatoire dès que le livre est mis à la disposition du public (même gratuitement).

C’est aussi la maison d’édition qui, selon les ventes du livre, reversera à l’auteur un pourcentage en droits d’auteur.

L’édition à compte d’auteur : une solution intermédiaire

Si l’éditeur à compte d’éditeur prend tout en charge, l’édition à compte d’auteur demande une participation financière à l’auteur, notamment pour l’aide à la fabrication du livre (maquettage). Le contrat signé entre les deux parties stipule les attendus de l’une et l’autre. Il faut donc prêter une grande attention aux points qui normalement relèvent des capacités de l’éditeur : fabrication, publication, diffusion et commercialisation du livre… et droits d’auteur.

Certaines maisons d’édition sont sérieuses, d’autres moins et ce, au détriment des auteurs qui font confiance à un monde qu’ils ne maitrisent pas.

L’auto-édition : entre les deux mondes

Compte tenu de la difficulté à se faire éditer à compte d’éditeur, de nombreux auteurs se tournent vers l’auto-édition. Ce mode d’édition signifie que l’auteur gère lui-même toutes les étapes que sont l’écriture du livre, sa fabrication, en passant par sa diffusion et sa promotion. Les obligations sont les mêmes que pour un éditeur professionnel. Les mentions légales doivent ainsi figurer dans l’ouvrage, qui doit être déposé lui aussi à la BnF et porter un numéro ISBN (associé au prix du livre).

L’avantage majeur de ce type d’édition repose sur le fait que l’auteur garde la main sur tout. Mais attention ! Il doit veiller à la conformité juridique (respect du droit d’auteur et de la vie privée notamment) et administrative. Naturellement, il perçoit directement ses droits d’auteurs.

En résumé…

Vous l’aurez compris, bien définir son objectif au départ permet de faire le bon choix de publication : est-ce un livre familial confidentiel ou bien un ouvrage destiné à un large public ?

Anticiper les démarches administratives est aussi nécessaire si vous souhaitez diffuser le livre au-delà du cercle privé. En effet, une fois le livre imprimé, ou édité en auto-édition, ou à compte d’auteur, l’édition traditionnelle risque de vous tourner le dos… Un livre déjà connu n’est plus une nouveauté, dirait Monsieur de Lapalisse !

Aussi je ne peux que vous conseiller de vous faire accompagner par un professionnel (biographe, imprimeur, éditeur) pour éviter les erreurs, les oublis et sécuriser votre projet d’écriture.  

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Tableau comparatif

Sources, pour aller plus loin :

1. https://entreprendre.service-public.fr/vosdroits/F22672
2. https://www.culture.gouv.fr/fr/thematiques/livre-et-lecture/pour-les-professionnels-de-l-economie-du-livre/regulation/le-contrat-d-edition
3. https://www.sne.fr/le-b-a-ba/reglementation/
4. https://kobowritinglife.fr/2022/06/08/lautoedition-en-toute-legalite-les-11-regles-a-connaitre/