(Et un grand ouf de soulagement !)
Même si la vie d’avant appartient au passé, je suis comme tout le monde, ravie de retrouver le réel et de pouvoir envisager (à défaut de dévisager ^^) de nouvelles rencontres de visu ! C’est aussi pour moi l’heure du bilan d’activité de ce temps confiné où l’écriture a pris une place particulière pour tout un chacun.
Le numérique à la rescousse de l’écrivain public…
Au cours de ces 55 jours confinés, l’écrivain public s’est imposé numérique, à moi comme à mes contacts.
Mes différentes activités ont été plus ou moins impactées, en positif ou en négatif. L’aide à la personne pour un recours administratif, une résiliation d’assurance… il a fallu jongler et être encore plus attentif et à l’écoute des besoins de chacun.e. Mais la compréhension et la prise en compte des demandes ont été très positives.
…mais pas du biographe !
L’accompagnement des personnes s’est avéré beaucoup plus laborieux, tant sur les récits de vie qu’écrivent mes clients que sur la biographie que je réalise pour eux. Si la biographie se prête au virtuel de la visioconférence dans certaines conditions, elle n’est pas la bienvenue lorsqu’il s’agit d’un début de travail ensemble. Et puis surtout la période n’était pas propice à une introspection sereine ou une revisitation de son histoire… Quand le présent est teinté d’incertitude et d’inquiétude, la priorité est donnée à ce qui compte, ce qui rassure, ce qui apaise.
Témoigner du passé, raconter sa vie ou un événement particulier nécessite de pouvoir prendre du recul et d’être en confiance.
Ces éléments essentiels n’étaient pas au rendez-vous.
Pour autant je reste convaincue de la nécessité de transmettre, plus encore aujourd’hui, de partager son histoire avec ses proches. Quand les kilomètres nous éloignent, les mots d’un livre nous rapprochent… pourquoi s’en priver ?
Les ateliers d’écriture en ligne
D’un autre côté, le temps libéré m’a permis de réfléchir à la manière de partager le plaisir d’écrire. Et voilà comment sont nés deux ateliers d’écriture en ligne ! J’ai pu également accompagner bénévolement des personnes âgées qui était intéressées individuellement par l’écriture créative.
« un moment d’évasion » – dixit Francette ! – très attendu, et qui m’a régalé de textes savoureux de poésie… ou plein d’humour !
Se posait aussi pour moi la question de maintenir l’atelier mensuel que j’accueille chez moi cette année autour de la thématique de la couleur : j’ai donc proposé à mes six participantes de se retrouver sur WhatsApp pour un temps partagé. J’ai dû réinventer des propositions adaptées pour ce format. Un autre atelier orienté « jeux d’écriture » a également vu le jour pour un autre groupe que je connaissais moins bien mais qui avait manifesté un fort désir d’écrire.
Et ma créativité dans tout ça ?
Outre celle dont je devais faire preuve pour alimenter mes ateliers ou penser l’avenir de mon activité d’écrivain public professionnel, j’ai essayé à mon tour de renouer les fils de l’écriture poétique que je chéris particulièrement. Mettre en mots les émotions fortes m’est plus facile sous cette forme, immédiate et transverse… Au milieu des contraintes professionnelles, j’ai donc saisi deux opportunités inspirantes :
- avec Scribeuse et son initiative solidaire diffusée sur son blog : des anecdotes en confinement de tous horizons à découvrir le 17 mars 2021…
- l’opportunité proposée par l’association D.É.Lire d’écrire un acrostiche sur le mot Confinement !
Merci infiniment à Valerie Barrier pour la mise en forme graphique du texte sur la photographie libre de droit de Cristian Newman/Unsplash et à Véronique Bouilly pour la mise en voix du poème… mon ultime production confinée !
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